30 mars, 2011
Pour sauver la planète, recyclons le plastique.
Connaissez-vous Reloop ?
Leurs créations sont magnifiques et ne nécessitent aucune transformation technique du sac plastique. Partout ils jonchent nos champs, nos plages, nos forets et nos rivières. Le sac plastique est utilisé partout et jeté partout. Dans les pays pauvres Reloop offre une vraie alternative à ces déchets envahissants et une source de revenus utile pour les familles les plus démunies.
Ruth Yoffe a lancé ce projet à Kampot, Cambodge. Dans cette magnifique petite ville du sud Cambodge, où je me suis installé avec ma petite famille, les sacs plastiques sont un vrai problème. Très utilisés au marché comme pour n’importe quelle occasion, ces sacs ne servent qu’une fois et sont jetés n’importe où. Le paysage cambodgien, si beau, est malheureusement souvent gâché par ces déchets de pétrole dont nous ne savons que faire.
Au cours de mes voyages il m’est très souvent arrivé de déplorer ces champs de sacs qui recouvrent les étendues magnifiques et sauvages du Maroc comme de l’Inde. Sur les plages de Goa, une bande de bouteilles et de sacs recouvre la plage sur des dizaines de km.
A Kampot, les gens me regardent étonnés à chaque fois que je refuse un sac plastique : « No plastic ! » A ce moment je suis toujours regardé comme une bête curieuse qui refuse quelque chose de très pratique et gratuit.
Mais ce n’est pas gratuit pour la planète !
Le Cambodge est un des pays les plus pauvres ; aussi le projet de Ruth est bienvenu et exactement adapté au pays. Sans infrastructure et avec une corruption omniprésente, tout projet au Cambodge doit être scrupuleusement préparé. Nombreux sont les programmes abandonnés au Cambodge malgré de bonnes idées et de bonnes volontés. La corruption fait de l’aide un parcours du combattant.
L’aide d’assistance est utile pour relever un pays à genou après des évènements destructeurs comme le Cambodge en a connu. Mais aujourd’hui il est important de stopper l’assistance pour se tourner vers une aide au développement. Reloop s’inscrit totalement dans cette optique en rendant dignité et autonomie aux khmers les plus pauvres.
Lavage des sacs avant découpage et fabrication des produits.
Nul besoin de « blanc » pour faire fonctionner l’entreprise sociale. Après le lancement, les cambodgiens sont les seuls maîtres du processus (très simple) de fabrication et de la vente locale aux touristes. L’exportation, avec tout les problèmes officiels que cela comporte est encadrée par des volontaires. Mais l’entreprise de fabrication est complètement auto-gêrée.
Le processus de fabrication est très simple et ne requiert aucun matériel ou produit particulier. Les réalisation Reloop peuvent être faites dans l’arrière-cour des maisons. Les veuves ou mères au foyer très pauvres, peuvent produire une source de revenus bienvenue tout en continuant à s’occuper de leur foyer et de leurs enfants.
Ruth Yoffe est une néo-zélandaise qui a offert quelques années de sa vie à la planète et aux pauvres du Cambodge. La pollution par les sacs plastiques nous concerne tous parce qu’elle détruit notre monde commun et que NOUS avons submergé les pays pauvres avec nos produits jetables et polluants. Avant l’arrivée du gobelet en plastique, dans toutes les gares indiennes le thé était servit dans des verres en terre cuite jetables.
Leur avons-nous apporté le progrès ?
Revenons à Kampot, Cambodge. Les quelques familles qui produisent toutes sortes de produits à base de sacs plastiques vendent leurs productions par le biais de Guesthouses tels que Mea-Culpa et par la boutique de l’association Epic-Art, très influente à Kampot. Le reste de la production est exportée pour les marchés solidaires occidentaux et est très populaire.
Si vous venez à Kampot, ne manquez pas d’acheter votre création. Pour une poignée de dollars vous offrirez un repas à une famille très pauvre et vous participerez au nettoyage de cette ville coloniale magnifique et du monde.
Luttons ensemble contre la prolifération des sacs plastiques !
Un vrai problème pour l’humanité (il suffit de voir les continents de plastique à la dérive sur nos océans) qu’il faut combattre tous ensemble face aux industriels qui nous forcent à acheter toujours plus pour jeter toujours plus…
http://www.legrandvillage.com/post/geopol/asie/reloop/
Par editecyloniah le 30 mars, 2011 dans Pour sauver la planéte
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